Olivier Bianchi
Maire de Clermont-Ferrand
Maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont Auvergne Métropole, il se positionne en facilitateur de la nécessaire mutation écologique, sociale et culturelle du territoire.
Qu’est-ce qu’être maire en 2021 ?
Je choisirais les mots « responsabilité », « exemplarité » et « transversalité ». Être maire en 2021, c’est aussi s’engager pleinement dans la lutte contre le changement climatique et faire face au quotidien à des crises majeures, à l’image de l’épidémie de Covid-19. Il faut également savoir écouter, comprendre, convaincre… et arbitrer quand c’est nécessaire !
Évidemment, c’est un honneur d’avoir été élu pour représenter les habitants et se mettre à leur service.
Vous avez été réélu maire l’an dernier après un 1er mandat, qu’est-ce qui vous a donné envie d'y "retourner" ?
La volonté de poursuivre les projets engagés. Nous en avons livrés plusieurs dont nous sommes très fiers, comme la Scène nationale, le parc urbain et sportif Philippe-Marcombes ou le village intergénérationnel du « Clos des Vignes ».
Mais nous devons désormais aller plus loin, notamment sur les questions écologiques. La planète ne peut plus attendre. Je me suis représenté pour mener à terme ces grandes mutations et être à la hauteur de ces défis.
Quel est votre rôle de Président de Clermont Auvergne Métropole ?
Mon rôle, c’est d’être un chef d’orchestre pour mener à bien les projets de transition que j’évoquais précédemment. En d’autres termes, je me considère comme l’animateur de la vie démocratique locale, dans le respect des sensibilités des uns et des autres.
Comment définiriez-vous l’attractivité de Clermont-Ferrand ?
Son foisonnement culturel, son cadre de vie et sa vie étudiante sont des atouts incontestables. Peu à peu, la ville devient une destination touristique à part entière. La ville sait aussi séduire et attirer les entreprises. D’ailleurs, dans les classements de métropoles, nous sommes souvent en très bonne position. Nous devons évidemment continuer à travailler pour maintenir cette notoriété au niveau local, national et international.
Quel accès aux soins ?
Avant même la crise COVID, notre programme municipal pour les élections de 2020 faisait de l’accès aux soins à Clermont-Ferrand une priorité. Notre actualité, c’est la création du futur centre de santé de la Fontaine du Bac. Ces locaux seront réalisés en 2022 par la Ville, au sein du centre commercial, pour un investissement de 300 000 €.
La Ville soutient également un projet de pôle santé sur le quartier des Vergnes, l’agrandissement de la Maison de Santé de Champratel et l’ouverture du lieu des Femmes « Gisèle-Halimi » avec son centre de santé dès septembre 2022.
La Ville souhaite aussi inciter les médecins à s’installer dans des quartiers où la demande de soins est importante. La concrétisation du projet GM3 au sein du CHU Gabriel-Montpied devrait également muscler fortement l’offre locale en termes de santé publique.
Quelle est l’actualité de la ville ?
Nous travaillons activement notre dossier de candidature au titre de Capitale européenne de la Culture. Nous allons le déposer en 2022.
Parmi les grands projets en cours, je citerais aussi les deux futures lignes de bus en site propre et à haut niveau de service (projet INSPIRE) dont l’État a reconnu la qualité en accordant une subvention de plus de 21 millions €.
Ces deux projets, réalisés dans les 5 à 10 ans à venir, transformeront durablement la vie des Clermontoises et des Clermontois.
Quelles attentes sont formulées par vos administrés aujourd’hui ?
Ils demandent des actions de lutte contre le réchauffement climatique, plus d’espaces verts. Ils veulent aussi que nous facilitions l’usage des modes de déplacement alternatifs à la voiture, à l’image du vélo, afin d’avoir une ville apaisée. Il y a également des attentes très fortes en matière de sécurité. Les habitants sont enfin demandeurs de services publics de proximité qualitatifs. Nous sommes pleinement mobilisés sur ces questions, comme sur celles liées à la vie quotidienne.
Quel regard et quelles informations à partager sur l’enfance et sur la jeunesse ?
L’enfance a été la priorité de mon premier mandat. Elle reste un marqueur fort de ce que l’équipe municipale veut pour le territoire.
Parmi les projets emblématiques que nous menons figure la végétalisation des cours d’école. Chaque année, nous réalisons également d’importants travaux de rénovation dans nos groupes scolaires, afin d’améliorer le confort et de réaliser des économies d’énergie. Dans les cantines, il s’agit aussi de proposer aux enfants un maximum de produits bio, locaux ou durables.
Enfin, nous avons créé un centre d’initiation à l’art pour les enfants de 0 à 6 ans. Ce lieu est unique en France, voire en Europe. Nous l’avons co-construit avec le Centre Pompidou. Une immense fierté et un succès public qui ne se dément pas !
Comment faire pour attirer des jeunes actifs avec enfants ?
Pour attirer des jeunes actifs avec enfants, nous devons nous doter des meilleures infrastructures (Scène nationale, parc urbain et sportif Philippe-Marcombes, village intergénérationnel du « Clos des Vignes »…), avoir une vie culturelle foisonnante, miser sur l’éducation et accompagner les entreprises dans leur installation et souvent aussi les conjoints de leur salariés qui viennent vivre à Clermont.
Les familles savent qu’elles trouveront à Clermont-Ferrand de quoi s’épanouir dans leur vie personnelle et professionnelle. C’est désormais l’image de Clermont-Ferrand : une ville dynamique, à taille humaine, dans laquelle il fait bon vivre !
Quels enseignements tirez-vous de la crise de Covid-19 ?
Même si les indicateurs s’améliorent, cette crise historique n’est pas encore derrière nous. Je lance donc un appel à la vigilance dans le respect des gestes barrières. Mais je retiendrais une chose : le dévouement, l’engagement et la mobilisation exemplaires de l’ensemble des personnels de la collectivité. Grâce à leur sens du service public, Clermont-Ferrand fait face à la crise de manière exemplaire. Qu’ils en soient ici remerciés.
Je pense aussi malheureusement aux conséquences sociales, notamment la précarisation de nombreuses situations personnelles et nous devons y être attentifs. Notre Centre communal d’action sociale reste mobilisé.
Le monde d’après, vous y croyez ? Il aurait quelle tête ?
Je ne crois pas à un prétendu monde d’après. Je pense plutôt que nous devons améliorer le monde actuel en menant de manière progressive une politique de transition écologique, sociale, culturelle, etc. Il n’y a pas d’avant et d’après. Il ne faut pas brutaliser les choses mais mener nos projets sereinement et avec détermination.
Si l’on vous remettait une baguette magique, quels seraient vos souhaits ?
Que Clermont-Ferrand devienne Capitale européenne de la Culture en 2028 avec l’ensemble du Massif central à ses côtés !
« Je pense que nous devons améliorer le monde actuel en menant de manière progressive une politique de transition écologique, sociale, culturelle. »
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Carte d’identité de la commune de Clermont-Ferrand
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Retour sur le parcours d'Olivier Bianchi
Parcours professionnel
Après l’obtention d’une maîtrise de droit public puis d’un DEA de sciences politiques, il enseigne en tant que chargé de cours à l’Université d’Auvergne.
Parcours politique
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Conseiller municipal en 1995 sur la liste de Roger Quilliot
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Adjoint à la culture en 2001 sous le mandat de Serge Godard
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Maire et Président de Clermont Auvergne Métropole depuis 2014
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Co-président de la Commission Culture de France Urbaine en 2015
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Nommé officier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture en 2020