Territoires de la Haute-Loire et développement local, parfois la contrainte libère !

Les Contrats de Relance et de Transition Écologique ont consolidé une vision partagée depuis plusieurs années par les territoires, notamment ruraux : l’économie locale ne peut pas prospérer sans intégrer les questions environnementales.

Localement chargés de préserver et défendre les « biens communs », les élus locaux, dont certains ont été secoués par des catastrophes (inondations et tempêtes) mettant en évidence les conséquences du dérèglement climatique, font face à la réalité. Les sécheresses à répétition posent la question de la gestion durable de la ressource en eau et de l’anticipation nécessaire. La loi NOTRe, largement remise en causes par les Maires quant à la pertinence et à l’efficacité de ses dispositions, prévoyait un transfert total et obligatoire de la gestion de l’eau à l’intercommunalité en 2020. Une échéance d’ores et déjà reportée à 2026 sous la pression des Maires qui considèrent que le problème n’est pas de savoir quel échelon doit gérer « la patate chaude », mais bien, collectivement, comment la gérer intelligemment. Et en Haute-Loire, ils sont forces de proposition !

De même, la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette) applicable pour moitié dès 2030 et en totalité en 2050 dispose de fait l’impossibilité d’ouvrir de nouveaux terrains constructibles ou de créer de nouvelles zones d’activités. C’est oublier que les territoires ruraux ne disposent pas comme les agglomérations de millions d’hectares de friches industrielles à recycler et que si les villages ruraux doivent accueillir de nouvelles populations pour décongestionner les aires urbaines, alors il faudra bien construire des logements et des entreprises...

Pour cela, les Maires sont bien évidemment prêts à « revitaliser » leurs centres-bourgs. En Haute-Loire, 13 communes sont soutenues par le Conseil départemental pour bénéficier d’ingénierie et d’études pour se projeter dans l’avenir. Une « politique centres-bourgs » à la sauce alti-ligérienne est en train de se dessiner, mais les centres-bourgs ne sauraient suffire seuls quand les candidats à l’installation rêvent d’une maison individuelle avec jardin, quoi qu’en aient pensé certaine ministre du Logement (certes native de la première couronne)...